Le De Officiis: un manuel de vertu pratique?

Dans cet article, l’auteur tente d’examiner en quoi les praecepta sous-tendant l’honestum, notamment la quatrième source de la beauté morale, le decorum, auquel sont associés les concepts de respect (verecundia), de tempérance (temperantia) et de pondération (modestia), reflètent les agissements passés de notre auteur, conformément à ce qu’il théorise et professe dans cette œuvre de maturité. En d’autres termes, il s’agit de mettre en parallèle les enseignements moraux de Cicéron en les appliquant, à cinq ans de distance, à un cas concret tiré de sa correspondance : la lettre 381 (Epistulae ad Atticum IX, 11A) adressée à César le 19 ou le 20 mars 49 avant J.-C., année cruciale qui voit le début des affrontements entre César et Pompée. L’auteur emploie ainsi les définitions théoriques de l’honestum comme grille de lecture de cette missive qui, en cultivant volontairement l’ambiguïté, met en relief une forme de mètis “façon Cicéron” trouvant une application pratique à la fois sur le plan politique et moral.

Voici l’article paru dans Etica & Politica / Ethics & Politics, XVI, 2014, 2, p. 341-359:

De Officiis Manuel de vertu pratique?